Nous avons profité des beaux jours d’octobre pour commencer les terrassements de la maison.
Au total 3 jours de tracto ont été nécessaires.
La couche de terre végétale (apparemment pas terrible pour y établir les fondations) était très épaisse. Nous avons donc « gratté » sur une surface plus importante pour trouver de la terre plus favorable.
Par chance, les 60m3 de terre végétale extraite ont été déplacés dans le voisinage.
L’argile a été mise de coté pour les futurs enduits.
Durant la saison estivale, nous avons commencé à confectionner quelques briques de terre crue.
Nous les utiliserons pour réaliser un petit mur intérieur à inertie, près du poêle à bois et exposé en hiver au rayon du soleil.
La recette est simple:
1- Confectionner des moules en bois aux dimensions voulues (ici 30x15x10 cm).
2- Préparer à la bétonnière : 1/2 seau de bouse de vache – 1 seau de sable – 2 seaux d’argile non tamisé (brute extraite de terrassements) – 1 à 2 poignée de paille – de l’eau au juger (le mélange doit être pâteux et collant) => dose pour à peu près 3,5 briques.
3- Mettre le mélange, à la main, dans un moule préalablement mouillé et sablé sur toute les faces. Prendre soin de bien tassé au fur et a mesure.
4- Lisser à la truelle et démouler en se servant d’une truelle ou de vos mains par exemple.
Les briques sont laissées telles quelles sur des planches en bois et recouvertes d’une bâche sombre.
Elles sont très rapidement déplaçables (1 à 2 jours selon la chaleur) puis empilables sur palettes pour séchage pendant environ un mois.
PS: ces petits ateliers étaient organisé chez Natacha et Lou avec qui nous avons partager les briques.
Les légumes d’été touchent à leur fin et peinent à laisser la place aux suivants à cause du beau temps.
On ne peut pas dire que nous ayons une sur-production de légumes et pour cause alors que le jardin était en pleine expansion, la grêle l’a bien amoché début septembre.
En bilan, et pour les conclusions sur les 2 techniques employées (Forrer et Lasagne).
Encore une fois, nous ne l’avons quasiment pas arrosé.
Niveau taille des légumes, nous n’avons pas trop constaté de différences entre les 2 techniques.
Ce qui n’a pas bien marché cette année (pour rappel très sèche) : poivrons, choux brocolis (altise + piéride), haricots verts (mulots?) . Pas mal de semis ont eu du mal :carottes (celle qui ont marché sont énormes) , navets, salade => surement des limaces
Moyen: Les tomates, prometteuses se sont fait grêlés, mais été bien partit et pas de mildiou;
Le top: les comcombres, les courgettes, pas mal d’aubergines, qq melons.
=> la terre en dessous du paillage est encore assez agglomérée. Je pense qu’avec la sécheresse , les vers de terre ont désertés et n’ont pas bien fait leur boulot. A mon avis le sol donc la production seront meilleurs l’année prochaine er les limaces moins présentent (nous avons chassés ardemment!)
A temps perdu , nous allons augmenter la surface du jardin avec les 2 techniques.
Cela a été fait il y a un peu plus d’un mois, mais il y avait plus urgent à régler que le blog!
Je vais tacher de m’imposer à nouveau un rythme pour combler le déficit en matière d’article!
Après l’électricité solaire (on en reparlera un peu plus tard,)le téléphone et surtout l’internet fût.
J’avais peur que cela pose problème pour un habitat tel que la Yourte, mais ca n’en à posé aucun car nous avions un permis de construire accepté pour la maison.
Petite explication pour les démarches à suivre.
1- Dès que nous avons signé pour le terrain (mi-février) et avec notre numéro de permis de construire , il a fallu appeler Orange.
2- Il faut remplir un dossier et fournir des photos et des plans par email pour que l’étude soit lançée.
3- A partir de là , ils ont logiquement 3 mois maxi (et ils les prennent!) pour donner une réponse.
4- Mi-juillet (après plusieurs relances), un technicien passe 15 minutes pour voir ce qu’il en est.
5- Une intervention est programmé 3 semaines plus tard pour la mise en place du poteau qui prend 15 minutes.
6- Il faut ensuite plaçer un regard télécom en pied de poteau avec l’arrivée du fourreau à l’intérieur
7- Une fois le poteau mis en place un technicien passe le 26 aout pour tirer la ligne et placer une prise telephone dans la yourte.
Montant de la facture 698 euros. 6 mois d’attente, le résultat est là! (mais le débit un peu moins).
Nous pourrons utiliser le meme cable pour la maison sans nouvelle intervention.
Nous avons franchi une étape importante de notre vie : Avoir des poulettes.
La poule est un animal qui a toute sa place dans notre vie!
Elle fournis des oeufs, désherbe, gratte, fume la terre, mange des insectes parasites… (hmm… les bonnes limaces!)
Alors nous voilà partis pour Samatan et son marché aux bestiaux et revenus avec 2 poules « Harco » à 22 euros le lot, une rousse une noire.
Nous leur avons confectionné un joli poulailler déplaçable (mais trop lourd) avec des restes de dosses et tasseaux.
L’avantage du poulailler déplaçable est que nous pourrons les mettre au travail sur une plate bande de jardin pour la préparer un peu. Cette technique porte le joli nom de « tracteur à poules ».
Après le rêve, le doute…
Élever des poules n’est pas de tout repos, surtout quand l’une d’elle est méchante et attaque l’autre. Nos poules ne s’entendent pas!! et pour l’instant nous les avons séparés, chacun sa maison!
Petite mis à jour: Malgrès la mauvaise entente, elles sont de nouveau ensemble, le manque de nourriture pouvant être en cause. Nous leur avons aménager un parcours beaucoup plus grand , leur offrant un grand espace de balade et de recherche de proies . Après quelques tristes épisodes de grattage de potager, nous les avons parqué sur la partie basse du terrain.
Et au fait, elles ne pondent pas d’oeufs!!!!
Quelques images du montage du poulailler et de l’ancien emplacement.
Cà y est, nous avons enfin pris le temps de flâner dans les montagnes pyrénéennes, et avons passé 3 jours à Bagnère du Luchon et un saut de puce en Espagne.
Pour l’instant, nous avons « formés » 2 buttes « Forrer » (une troisieme est en cours) et 3 lasagnes.
Nos premières plantations commencent à porter leurs fruits et les résultats sont encourageants.
Malgrès la sécheresse actuelle, nous n’arrosons vraiment que très rarement les légumes. Il faut dire que nous avons un sol argileux qui retient bien l’eau et que la « technique » semble fonctionnée.
15 jours plus tard (début juin), profitant d’une pluie qui rafraichie l’atmosphère et ameublie le sol, nous entreprenons la construction de deux nouvelles terrasses, une pour chaque méthode évoquée précédemment.
Nous trainons à donner des nouvelles, mais les 2 heures d’internet hebdomadaires suffisent à peine à gérer les urgences…
Cela fait maintenant 3 mois et demi que nous sommes installés. Nous avons mis l’accent sur l’aménagement du potager, du terrain et autres améliorations notoires (toilette sèche, douche de fortune, aménagements Yourtes…) Pour rappel, la maison devrait se faire l’année prochaine!! donc ne paniquez pas
Petite explication de la méthode utilisée pour créer notre jardin:
Nous nous sommes grandement inspirés de la méthode de Philip Forrer
… de la méthode des lasagnes et celle de Sepp Holzer.
Pourquoi? car elles donnent les meilleurs rendements avec peu de travail d’entretien (labourage, désherbage…) et quasiment pas d’arrosage.
Voici la facon dont nous avons procédé :
– A l’aide d’un niveau égyptien fait maison et des cordes, nous implantons les courbes de niveau du terrain,
– Nous dessinons notre plan de jardin en plaçant nos plates bandes soit parallèlement, soit à 45° de ces courbes de niveaux. Ces 2 types de plates-bandes permettent d’éviter l’érosion des buttes par lessivage et de favoriser l’arrosage naturel. (les buttes ont aussi d’autres particularités intéressantes : CF internet)
– Comme notre terrain est en pente, nous créons des terrasses de 1m de large, espacées de passages de 0.70m. (Les passages pourraient être plus étroits , mais comme le terrain est assez grand, et par expériences passées nous préférons avoir la place de circuler aisément avec une brouette).
Les terrasses sont en formes de buttes, (ou plates pour la méthode des lasagnes) , bloquées par des planches de châtaigner et des piquets d’acacia.
Comme indiqué dans sa vidéo, la méthode de Philipp Forrer n’est pas de tout repos! Nous avons besoin de beaucoup de matériaux d’apport pour pouvoir se la couler douce après. ( du bois glané dans les bois environnants,de la tonte fraiche du voisinage, des branchages de haies). Il faut un peu transpirer, mais c’est finalement assez rapide à mettre en place une fois les matériaux regroupés.
(Je vous invite à regarder sa vidéo pour plus de détails.)
La 2eme méthode des lasagnes et beaucoup plus simple car on ne travaille pas du tout le sol. En gros, on pose juste des cartons sur de l’herbe tondue ou fauchée, des couches successives de feuilles mortes, de tonte ou de paille… (on fait avec ce qu’on trouve) et on cultive de suite.
Pour le paillage de surface nous avons mélangé de la tonte, du compost de feuilles, de la paille mais aussi des épines de pins-sapins.
Quelques images du jardin, au commencement mi-mai…
Genese d’une butte « Forrer »:
Et une lasagne de tontes, feuilles mortes, paillage:
Cela fait maintenant presque 3 semaines que nous vivons sur le terrain.
Nous y sommes bien et les choses avancent petit à petit.
Nous avons un peu traîné mais enfin terminé le clouage des dosses sur les 2 faces prévues!
Le plaquage des dosses n’est pas parfait et laisse pas mal de jour entre les planches, inconvénient de cette technique.
Mais le résultat nous plaît!