Étant donné l’usage, un sol en terre nous paraissait un peu fragile pour une cuisine.(vis à vis du passage et des projections d’eau possible). Nous avons donc décidé d’y poser des tomettes.
Par chance, nous avons trouvé des tomettes d’occasion tout près de chez nous.
Avant de commencer à travailler, nous avons effectué un premier tri. Faute de choix, nous avions récupéré plusieurs « tailles » de tomettes différentes. Pour la cuisine, toute nos tomettes doivent avoir a peu de choses près la même dimension. Chez nous 22×22.
En tant que bande d’amateurs, nous avons fait une toute petite surface , 6 m². Pour nous épargner du travail et puisque nous n’y voyons aucun intérêt, nous ne posons pas de tomettes sous les futurs meubles de cuisine. Un « vulgaire » sol en terre y sera posé plus tard.
Et pour corser un peu l’exercice, nous avons choisi une pose en diagonale encadrée par des rectangles. Tout un programme…
Une fois les tomettes triées drastiquement ,lavées et brossées dans l’eau , nous avons placé le motif au sol pour nous faire une idée. Il faut jouer un peu avec les tomettes de dimension differentes pour que les joints soient à peu près alignés. Une fois le motif validé, les tomettes sont numérotées au dos pour que nous les posions à la même place.
Ensuite , place à la découpe des rectangles et des triangles. Le tout à la meuleuse. (comme une tuile il suffit de tremper la tommette dans l’eau la veille).
Etape suivante,la préparation du mortier « colle ». Comme nous recherchons l’étanchéité, nous faisons une pose sur mortier chaux composé d’1 volume de chaux NHL5 pour 3 volume de sable 0/4.
La pose se fera à l’avancée car nos tomettes sont très irrégulières et nécessitent un réglage pour chacune d’entre elles. L’épaisseur de dalle conseillée est normalement de 4cm. Nous avons moins (2.5cm) car nos tomettes sont assez épaisses et notre sol brut en terre était déjà fait.
Nous avons posé des liteaux provisoires pour coffrer la dalle et aussi des cordeaux pour surveiller l’alignement.
La dalle terre est mouillée juste avant la pose. La consistance du mortier est relativement crémeuse. Cà ne sèche pas trop vite donc on a le temps de « bien » travailler. Les joints sont larges, 1cm, çà laisse une marge de manœuvre pour les aligner.
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Il ne faut pas trop mettre d’épaisseur de mortier sinon la tomette à du mal à s’enfoncer et risque la casse . C’est à ce moment là que l’on galére le plus. Dans ce cas nous retirons la tomette , gratons le mortier, remoulions un peu et saupoudrons de la chaux pour recoller la tomette.
Nous passons un coup d’éponge à l’eau claire régulièrement pour enlever toute trace de laitance.
Après 24 à 48 heures de séchage, nous attaquons les joints en marchant prudemment sur une planche. C’est un mélange d’1 volume de chaux nhl5 + 1 volume de sable 0/2, assez liquide.
Et on le lisse avec une éponge.
Un dernier lavage des tomettes à l’eponge au vinaigre pur…
Il nous restera après 2 ou 3 mois de séchage complet, à imperméabiliser la surface. Nous n’aimons pas l’effet de l’huile de Lin qui fonce les tomettes. Nous passerons donc un mélange d’eau et savon noir.
En attendant , nous marchons sur les tomettes sans aucun probleme en faisant gaffe à ne pas faire de gaffes!
BUDGET
Tomettes d’occasion à 20€ le m2 = 120 euros
Chaux NHL5 = 1,5sac pour la dalle = 15 euros
Les joints = très peu de chaux.
Sable environ 200 l = 10 euros.
TOTAL = 150 euros soit 25 euro le M2
TEMPS PASSE :
Tri ,nettoyage, patron, découpes = 3 jours à 1 pers.
Pose = 2 jours à 2pers –> 1 poseur, 1 assistant
1 jour à 2pers — 2 poseurs
Joints = 1 jour à 2 pers.