L’évolution du jardin – 4eme année.

mercredi, 11 avril, 2018 1

Je me rends compte que cela fait pas mal de temps que nous n’avons rien mis sur ce blog.
Nous ne voyons tout simplement plus le temps passé.

 

La sortie de l’hiver est souvent un période charnière pour nous et avec l’expérience, nous reprenons timidement une activité afin de ne pas griller totalement nos batteries pour la suite.
En clair, nous relâchons la pression est cela fait grandement du bien!

 

La maison n’a pas trop bougé depuis les tomettes et nous attendons l’arrivée des beaux jours pour remettre les mains dans la gadoue.

L’instant était plus propice au jardinage et au semis; l’occasion pour nous de faire un peu le tour des changements , évolutions et bilan…

 

LA HAIE BRISE VENT, LA NOUE, LA TERRASSE.

La haie brise vent.
Rappelons nous ces braves petits plants il y a peine 2 ans et demi: clic ici

Nous avons traversé depuis deux années très sèches dont un hiver très peu arrosé. Cela a certainement influencer leur croissance positivement ou négativement selon les espèces.

Aujourd’hui, on peut dire que la plantation de la haie est une réussite. Certes elle est encore bien loin de briser le vent fripon, mais on voit nettement la différence de taille.
A noter une ou deux pertes, les campagnols étant les grands responsables.

Les plus rapides : Cornouiller, noisetier, chèvrefeuille , pommier sauvage,cassis,framboisiers.
Les plus lents : troene, laurier tin , viorne, alisier, cormier, cognassier.
Ce qui ne prennent pas: les nerpruns.

On voit nettement la différence entre certaines zones, ou les plants semblent boostés et tous se pousser vers le haut alors que d’autres rament. Je ne sais pas vraiment pourquoi.

 

Ca rend pas super en photo mais bon…
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En conclusion:
-Je trouve la Viorne vraiment pas belle, lente avec un port vraiment « nu » : Pas idéal en brise vent.
-Il s’agit là d’un petit brise vent, donc on ne va pas faire de miracle. Nous sommes en haut de crête, peu boisé avec effet d’accélération du vent bien présent.
-Esthétiquement la haie est un peu fade. On est loin de la haie paysagère fleurie.
-Les framboisiers ne sont pas idéalement placés. La cueillette n’est pas évidente, ils sont en plein vent pour l’instant. Nous les remplaceront à termes par des petits fruits buissonnants (cassis, groseilliers…)

 

La Noue.
Pour rappel: clic ici

 

La croissance des arbres fruitiers et groseilliers est ici moins impressionnantes, mon sécateur étant passé par là pour une taille de formation encore en cours.
Je me suis beaucoup interrogé et documenté sur la conduite de ces arbres.
J’ai finalement décidé de les former en gobelets demi tige. J’effectue mes tailles de formation selon la taille douce et une taille en vert(donc pas en hiver) moins traumatisante pour les arbres.
J’aurais pu (ou dû) faire le choix de la croissance totalement libre. Chose que je mettrais en pratique sur les prochains fruitiers que je sèmerai plus bas dans le terrain.

Tous a finalement bien marché. Poirier, pruniers, pommiers, noisetier, cerisiers, groseilliers… On attends plus que les fruits!

En fixateurs d’azote j’avais choisi de mettre des eleagnus et des genets prélevés en bas du terrain.
Les eleagnus sont pas au top. Peut etre le sol qui leur correspondent pas bien ou alors ont ils bien leur bactéries présentent?
Les genets sont quand à eux impressionnants. J’ai commencé à en mettre ailleurs.
Nous avons essayé de mettre des consoudes sur la noue, mais peu sont sorties. Il est clair que nous avons un gros boulot pour densifier et optimiser la zone en plantes compagnes, mais ce n’est pas une priorité.

Concernant la noue en tant que tel, ce n’est pas un lac! Elle se remplie d’eau en cas de grosse pluie mais cà vidange très très vite. Je ne sais pas si cela profite aux arbres.

 

toujours pas super en photo mais (re)bon…
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La terrasse.
Là c’est un peu le « no man lands ».
Caragagnier de sibérie, bouture de groseilliers, baie de mai , sureau, semblent lutter pour leur survie.
Il faut dire que nous sommes partis sur une zone décaissée et pas fertilisée du tout. L’engrais vert n’a jamais pris.
Cet espace était sensé accueillir des poules mais nous ne sommes pas encore prêt à les recevoir.
Nous laissons donc pour l’instant faire la nature qui bosse pour nous.

Au dessus de la terrasse les amélanchiers et groseilliers à maquereau semblent un peu à la traine également. Sans parler d’un aronier comme a son premier jour de plantation.

Nous fertilisons une à deux fois par an tout ce beau monde avec le compost de nos toilettes sèches. C’est parfait!

J’ai remarqué toutefois, avec stupeur, que tout les arbres étaient truffés de galeries de campagnols se régalant de leur jeunes racines.Le renard très présent ici est malheureusement le trophée préféré des chasseurs du coin! J’envisage donc l’achat de Tourteau de ricin afin de les éloigner.

 

Petits amélanchiers deviendront peut etre grands!
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En conclusion:
-Je m’interroge tous les jours sur la taille (ou non) des fruitiers.
-Attendons toujours de voir les fruits.

 

LES NOUVELLES PLANTATIONS.

Chaque année nous remettons le couvert, et nous profitons de l’hiver pour planter toujours plus. (et ce n’est pas fini).

Nous avons profité du départ de la Yourte pour tripler la haie existante a cette endroit là pour se couper du vent:
Eleagnus, arbousier, cornouiller (lui pousse vite et bien donc), groseillier, caseillier.

Nous avons essayé de bouturer pas mal de trucs, mais nous ne sommes pas encore optimales.
J’ai aussi essayé les boutures à l’étouffée qui semblent vraiment très prometteuses pour la suite.

Côté Est, l’objectif est ici plus l’effet brise vue mais le terrain est vraiment pourri.(Glaise jaune collante surement du remblais).
Nos plantations de nerpruns n’ont pas pris.
Cette année j’ai tenté d’y mettre des eleagnus à la place.
Pour maximiser les chances nous avons planté en léger dôme et purgé la mauvaise terre en faisant des trous remplis de matières organiques (tonte, brindilles,bois) .Résultat l’année prochaine.

Nous avons aussi doublé cette haie avec des especes persistantes peu cheres mais plus colorés que les especes locales.

Et à l’entrée quelques bambous non tracants.

 

A l’Est.cette fois-ci on distingue trois petites chose non?
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Bambous 1er prix rime avec encore petit.
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A l’Ouest.petit,petit,petit…
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LE « NOUVEAU » JARDIN.

Nous entamons notre 4 eme année de jardin et il y a encore pas mal de modifications de ce côté là.

 

-Les Changements:
Nous avons une fois de plus changé l’implantation de nos plates bandes qui ne nous convenaient pas.
Nous avons laissé tombé les plates bandes selon les courbes de niveaux. Non pas que rien ne pousser mais pour des raisons esthétiques et de circulation au jardin.
Nous avons choisi plutôt un design plus « circulaire ».
Pas d’agrandissement notable cette année. Nous grignotons une parcelle sauvage côté sud Ouest et laissons la zone Est encore vierge. (qui représente au moins la moitié de la surface totale de potager)
Nous misons sur la densification. Implantation de plantes vivaces et remplaçons nos espèces potagères avec comme maitre mot la précocité!

 

Quelques vues
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Un trou de serrure.
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les bananes.
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1 vieille Forrer
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-Constat:
J’ai effectué quelques petits sondages sur le terrain pour voir ce qu’il se passait dans les buttes.

 

Petit rappel des faits:
Nous avons depuis le début mis en place 3 techniques :
Technique de lasagne
Butte Forrer
Technique de la couche (j. Seymour)

-La 1ere année, royale, belle récolte sur butte forrer et lasagnes.

-La 2eme année nous n’avons rien apporter la dessus, et avons agrandi le jardin avec des lasagnes, 1 butte forrer, 1 technique de la couche.

-La 3eme année, toujours aucun apport. Nous avons modifié un peu le jardin et l’avons agrandi avec la technique lasagne. Nous avons fait un melange de terre + compost sur ces nouvelles lasagnes.

-La 2e et 3e année ont été médiocres dans les nouvelles buttes. Les plants séchaient sur place et n’arrivaient par à faire leur racines. Ailleurs très moyens. La faute au conditions climatiques pas au top.

 

Voilà ce que j’ai pu constater avec ces sondages:
-Sur les buttes forrer, aérées au fer de bêche , la terre est extra meuble, profonde, grumeuleuse, la vie est bien présente.Parfait.
-Sur les buttes forrer, non retravaillées, la terre est moins jolie, présente une croute seche en surface et est moins mélangées.
-Sur les 1ere lasagnes (faite en 2015) , la terre est tout aussi magnifique que sur les forrer. La grosse différence est la profondeur très superficiel de cet horizon (20 cm au plus). En dessous nous retrouvons notre argile gorgée d’eau.
-Sur les dernieres lasagnes ont nous avions mis un mélange de compost + terre, la terre est vraiment grumeuleuse.

 

-Bilan:
Avec le recul , nous connaissons mieux notre terre et notre terrain. Il est fortement ensoleillé , en pente , avec une terre très argileuse. Je ne sais pas comment a été traité ce terrain avant mais en tout cas il est ultra compact et sec en surface.
En gros si nous voulions cultiver sans « toucher » la couche existante, la culture en lasagne semble une bonne idée mais atteint ses limites en profondeur. Il faudrait laisser la nature travailler a son rythme en l’aidant de temps à autre avec une aération type grelinette et surtout en y semant des racines décompactantes.
C’est sur qu’en faisant une Forrer et en venant chambouler la vie, c’est beaucoup plus rapide à ce niveau là! Mais je n’aime pas trop cette méthode très interventionniste et traumatisante.

Nous constatons également que nos buttes s’appauvrissent en matière organique car nous n’avons manqué de tonte et/ou autre matières d’apport.
Avec notre terre lourde et argileuse un apport est ultra bénéfique car elle modifie franchement et durablement la souplesse de la terre.

Cette année nous avons mis tardivement (mi mars) une bonne couche de fumier de mouton je l’espère assez mur. L’objectif étant ensuite de l’enfouir très legerement en surface (pas au motoculteur hein!!) afin de repartir sur une terre plus enrichie.

 

-Et après:
Nous hésitons encore sur notre stratégie de fertilisation.
L’apport de compost ou fumier est vraiment chiant ,interventionniste et surtout zéro autonomie.
Nous envisageons sérieusement l’option des engrais verts pour l’hiver et/ou l’implantation d’une parcelle fertilisante consoude/luzerne.
Si un jour le jardin est suffisamment dense, je pense que plus aucun apport ne sera nécessaire et cela est bien l’objectif recherché.

Le soleil est vraiment un probleme et nous souhaitons intégrer des arbres dans le potager, pour décompacter en profondeur, pour remonter des nutriments du sous sols, pour limiter les apports d’eau , pour attirer les prédateurs pour cultiver à la mi-ombre bénéfique à la plupart des especes, pour apporter du compost via la décomposition des feuilles.

Pour les futures plates bandes, nous essayerons la méthode suivante: Couverture en été (carton) pour tuer les herbes.Décompactage du sol à la mano. Incorportion d’une bonne couche de compost bien décomposé sur 10 cm. Semi d’engrais verts (80% légumineuse + 20% cereales a racine profonde) à l’automne. Paillage léger au foin. Rabattage des engrais verts au printemps et incorporation. Semis et plantation directe en mai ou réalisation d’une lasagne par dessus l’engrais verts.

 

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