Etapes suivantes, les débords de toit des pignons. Le débord sera de 50cm. C’est assez minimaliste en construction paille, mais notre maison ne fait finalement qu’un seul étage et un plus grand débord en pignon n’aurait finalement pas plus protéger le mur que cela. (les pluies dominantes d’ouest tombant très horizontalement).
Pour cela , j’ai confectionné ce qu’on appelle des échelles de pignons à l’aide de pièces de bois de section 10×5 et de longueur 1 mètre.
Cette échelle sera fixé à l’avant dernière fermette par clouage ou vissage et portera sur la fermette de pignons.
J’ai assemblé les « barreaux » 1 à 1 au sol en clouant des équerres qui seront fixés sur la fermette de pignons.
Ce système d’échelle est complété avec des fausses pannes et contrefiches (une centrale et 2 intermédiaires) qui renforcent la portance de l’ouvrage.
On peut voir aussi sur les photos des pièces de bois supplémentaires en bas d’échelle qui contribuent aussi à une meilleure solidité.
Sur les murs de façades, j’ai laissé dépasser d’autres fausses pannes. Celle-ci sont plus longues et passent sous 2 fermettes.
on en voit une a gauche sur cette photo
Et pour finir, un bandeau est cloué.
BUDGET :
Du bois = 130 euros environ
Quelques clous et vis et equerres = .. euros
Que de retard! mais le temps etait très clément et l’envie d’écrire un peu moins présente.
Nous avons donc posé ces fermettes. Nous avons fait preuve de beaucoup d’astuces et de sang froid pour y parvenir. Oubliez les belles vidéos Youtube ou ils portent leurs fermettes avec le petit doigt en montant à une échelle. Les notres, certainement un peu plus costaudes, nous ont donné un peu plus de mal. Elles sont portables à deux , mais pas en montant à une échelle!!
1- FIXER LES PIGNONS.
Nous avons commencé par monter et visser provisoirement nos 2 demis-pignons sur la lisse haute, puis monté notre première fermette (plus légère car plus petite) contre ces derniers. Une fois l’ensemble de niveau et bien calé des clous annelés de longueur 7.5cm assemblent le tout.
Ici le pignon Est.
Ci dessous l’Ouest qui à la particularité d’avoir un prolongement de lisse sur la droite pour pouvoir supporter la fausse panne. (ceci à cause de l’angle cassé du mur).
2- HISSER LES FERMETTES.
Nous avons donc pas mal galéré au début, mais une fois l’astuce trouvée cela est allé assez vite. L’idée est qu’il à fallu stocker toute les fermettes à l’envers sur la lisse haute sans gêner leur redressage.
Petit descro en image.
Comme nous sommes trop faibles, nous avons monté les fermettes en plusieurs étapes. Nous ne sommes pas non plus trés équipé en matos, heureusement qu’une âme charitable nous a prêté sa collection d’échelles! L’idée est de ne jamais porter à un.
Nous avons tout d’abord confectionné un échafaudage de bottes de paille.
La 1ere Etape consiste à monter un côté de fermette à deux (1 en bas à l’épaule et 1 sur échafaudage) sur cette échafaudage en faisant reposer le deuxième côté de la fermette sur un tréteau de maçon.
Il manque des photos, mais dans l’idée, nous avons ensuite fini de monter un côté sur la lisse haute, une cale visser provisoirement empêchant la fermette de glisser.
Pour l’autre côté , nous avons confectionner une rampe en appui sur les barreaux du tréteau permettant de franchir en plusieurs étape la « montée ». (1 sur l’échelle, 1 sur la rampe)
Une fois les 2 côté hissés, il nous reste à faire ripper la fermette par étape successives avec une échelle plaçée sur les façades extérieures. Elles sont ainsi toutes montées et rangées en attendant leur redressage, en essayant de les dispatcher sur la lisse haute pour ne pas avoir à trop les redéplaçer pour la suite.
3- REDRESSER LES FERMETTES.
Avant de redresser la fermette , nous vissons les 2 étresillons, celui de l’entrai et celui du haut du faitage.Cela servira au calage de la fermette suivante. Nous la levons tranquillement à l’aide des bras et d’une corde qui assure.
On vérifie l’alignement de la fermette avec un cordeau. L’écartement au niveau de la lisse haute est obtenu avec une cale provisoire et la fermette est vissée avec un tirefond. Les étresillons sont cloué à la fermette plaçé juste avant.
Et Voili:
REMARQUE
-Nous avions stocker nos fermettes dans la maison un peu sans réfléchir à la suite. Cà a été plus une gêne finalement, mais faute d’endroit plat, pas le choix.
-Comme il faut pas mal de place pour redresser une fermette (2 m), nous avons redresser les 3 dernières fermettes sans les fixer puis les avons fait glisser la tête en haut. (c’est pas très clair désolé)
BUDGET :
Quelques clous et vis = .. euros
TEMPS PASSE :
Reflexion = 1 jour à 2 pers.
Pignons = 2 jours à 3 pers.
Hissage = 3 jours à deux.
Redressage = 3 jours à deux.
Cet article est plutôt consacré aux techniciens chevronnés
La charpente est constituée de fermettes que nous avons pris soin de fabriquer.
Comme simplicité rime souvent avec économie, notre comble sera non habitable et non aménageable, isolé entre solives.
Pourquoi des fermettes et non une charpente de type traditionnelle par exemple?
Déjà , d’un point de vue technique, pour que notre mur en paille et ossature CST puisse la porter, il fallait une charpente qui permette de repartir les charges sur l’ensemble du mur.
Ensuite les fermettes restent des éléments aisément constructibles et manipulables (car leur poids est relativement faible), sans engins particuliers, à la force de nos petits bras (dorénavant très gros!).
1-LA CONCEPTION
Les fermettes.
La conception est plus compliquée qu’une charpente traditionnelle car finalement moins courante que la bonne vieille charpente. Dimensionnement des bois, contreventements en tout genre, il ne faut pas lésiner…
La forme de la fermette est choisie en fonction de la portée entre les 2 murs porteurs. (ici, un peu plus de 6m)
J’ai donc selectionné une forme « Queen Post ». Les écartements entre fermettes étant généralement compris entre 50 et 70 cm et les section de bois utilisées étant de 2,7cm ou plus.
Le calcul.
J’ai ensuite modélisé la fermette sur le logiciel gratuit FREELEM. Il n’est pas facile d’utilisation, mais plusieurs tutos sont présents sur leur site et permettent de s’en sortir au bout d’un moment. Avant de démarrer, il faut déterminer ses charges d’exploitations, permanentes et climatiques et connaitre les contraintes admissibles (flèches maxi…) du bois. Toutes ces informations sont trouvables sur internet.
Finalement, ce logiciel a permis de déterminer l’écartement des fermettes (50cm) en fonction des sections de bois (12cmx4cm) et de la forme choisie. Pour que le débord de toit de 50cm « passe » , j’ai ajouté des renforts en bout de fermette inspirée de cette photo et de ce document.
Remarque: Il y a beaucoup plus de documents trouvables en anglais (Etat-unis = pays de la fermette) qu’en français. Fermettes=Trusses ; Débords=cantilever ; pignons=gabble…
Les Pignons.
Un autre casse tête a gérer, les pignons et leurs débords. J’ai ici mixé plusieurs techniques. Ils sont constitués d’échelles de pignons et de fausses pannes. Il a fallu aussi créer quelques fermettes spéciales et un « mur » pignon type ossature bois.
On voit dans ce document divers pignons possibles:
Les contreventements.
Ensuite , toujours en creusant les entrailles web, j’ai déterminé tout les contreventements nécessaires.
Le dessin
Tout ce beau monde est modélisé sur sketchup avec le reste de la maison. Comme d’habitude cela est d’une grande aide pour les détails d’assemblage et de montage. Ca permet aussi d’un simple clic ou presque, de comptabiliser ces débits de bois…
2-LA FABRICATION
-Nous avons fabriqué 23 fermettes de longueur 7.30m:
2 fermettes de pignons
2 fermettes « tronquées » (à cause des fausses pannes)
2 fermettes « semi-tronquées » (à cause de la fausse panne de l’angle coupé de la maison)
17 fermettes normales.
Pour commencer , nous avons assemblé une plateforme en palettes et planches afin de travailler à plat. Des vis permettent d’aligner et de bloquer les différentes pièces de bois.
ici une fermette « semi-tronquée »
assemblage poinçon/entrait avec des vis en biais (6×120)
Nous avons tout cloué au clou annelé 4×75 mm. Quelques vis sont également utilisées car taper au marteau faisait tout bouger.
le clouage
des vis 4×70 en haut de fermette
Le sciage est fait à la scie radiale et aussi à la main pour certaines coupes.
Quelques Astuces utiles:
-Pour l’emplacement des clous nous avons confectionné des pochoirs en cartons.
-Pour éviter le fendage du bois il faut mettre un coup de marteau auparavant sur la pointe du clou.
-Il faut aussi respecter une distance minimale de 2cm entre le bord du bois et le clou. Ces derniers sont espacés de 5 à 7cm.
-Pour les clous les plus au bords des planches, nous avons fait en plus des prétrous de 3mm.
Les pignons sont assemblés sur la dernière fermettes spéciales pour qu’une fois en place cela corresponde parfaitement.
Une fois cloué chaque fermette est déplacé au centre de la maison , à plat sur des cales (en 2 tas). Nous y clouons des équerres qui serviront à la boulonner sur la lisse haute.
BUDGET :
3.3 M3 de bois = 1200 euros
Clous, vis et équerres = 75 euros
TEMPS PASSE :
conception = plusieurs semaines
plateforme = 1 jour à 1
assemblage + sciage = environ 10 jours à 2
Il ne s’agit malheureusement pas encore de whisky maison…
Nous avons revêtu nos entourages de portes et fenêtres d’une petite lasure.
Toujours pour économiser le moindre denier, nous l’avons fabriquée. Voici la recette pour préparer cette lasure dont le coût est un peu moindre que celles déjà toute prêtes du commerce. Je parle bien entendu des lasures écolo.
1 – HUILE DE LIN
– Il faut se procurer de l’huile de Lin qu’il faudra faire bouillir afin de la rendre plus siccative. On en trouve de la déjà bouillie mais bien plus cher.
Pour la faire bouillir, je la place dans une grande marmite , sur le gaz. La température doit avoisiner les 120 degrès pendant 2 heures. L’huile est très volatile et inflammable, donc il vaut mieux être au grand air pour le faire.
– On la laisse ensuite dans des bouteilles se clarifier au soleil pendant minimum 3 jours.
2 – ESSENCE DE THEREBENTHINE PURE GEMME
– Il y a deux sortes d’essence: La térébenthine « artificielle » appelée tout bêtement essence de térébenthine fabriquée avec des produits peu fréquentables. La pure gemme issue directement de la distillation de la résine de térébinthe, donc plus saine.
Attention, cela ne veut pas dire que ce n’est pas toxique.
– On peut remplacer cette essence par de l’essence d’agrume hors de prix qui elle est beaucoup plus saine.
3 – PIGMENTS
– Si on veut teinter la lasure, on peut ajouter des pigments (minérals). Nous ne l’avons pas fait pour conserver une lasure la plus claire possible. Il peut être toutefois intéressant de le faire pour améliorer la protection aux UV.
4 – LES COUCHES
– Une sous-couche composée égale d’huile de lin + essence.
+ Une 1ere couche composée d’un mélange de 2/3 d’huile de lin + 1/3 essence + 1cuillere à soupe de siccatif par litre de lasure obtenue.
+ Une 2eme couche de la même recette.
+ une 3eme couche de la même recette.
Je passe les détails d’application de la lasure qui ne diffère pas de ce qui se fait couramment.
Le résultat est une couleur satinée et mielleuse. A renouveler bien entendu tout les 3 ou 4 ans selon l’exposition, après un léger ponçage.
BUDGET : Lasures pour le Traitement des cadres + les futures fenetres+ pergola+bandeaux de charpentes (soit environ 50 m² de bois) = 5 litres d’ huile de lin + 3 litres térébenthine
50 euros environ.
TEMPS PASSE :
1 jour pour le nettoyage (éclaboussures d’enduit) + 2 jours pour la lasure à 1 pers.
Le blog n’est pas vraiment à jour, mais nous avons terminé la couche de Corps extérieure depuis quelques semaines.
Voici notre analyse par rapport aux fissures assez nombreuses et larges qui sont apparues. Il y a aussi des zones ou l’adhérence à la paille ne semble par terrible (faïençage).
1/ La 1ere hypothèse était le manque de sable, de fibres, et peut être trop de sciure :
Nous avons doublé la quantité en la passant de 3/4 à 1.5 seaux. Augmenté la fibre d’un 1/2 seau de paille et diminuer la sciure de moitié.
–> Nous n’avons pas noté de différence majeure au niveau de la fissuration.
2/ 2eme hypothèse, le dosage en eau. Difficile de la diminuer car après il devient difficile de malaxer le mélange au pied mais aussi au malaxeur. Au niveau de la pose çà devient également très physique car il faut beaucoup tirer l’enduit.
En reposant la couche de corps un peu plus longtemps (travail de fermentation), celle-ci devient un peu moins liquide tout en gardant son élasticité.
–> Pas de différence non plus.
3/ 3eme hypothèse, un temps de séchage très rapide (selon l’orientation des façades et l’ensoleillement), semble augmenter la fissuration. Nous avions effectué la façade Est par temps chaud et ensoleillé , et c’est vrai qu’elle à beaucoup fissurer malgrès les différents dosages de l’enduit testés. Une solution pourrait être de bâcher pour ralentir le séchage ou de mettre une bonne dose de sciure. La façade Sud a été faite par temps frais et nuageux donc elle n’a finalement pas trop souffert.
4/ 4eme hypothese , qui est selon nous la plus Vraie, le TIRAGE et LISSAGE de l’enduit. Nous avons remarqué que nos enduits fait en fin de journée ( donc en bas de murs) avaient plus de fissures que ceux en haut de murs. Ceux des angles qui sont des zones très travaillées (tirées plusieurs fois pour avoir un bel arrondi!) n’ont quasiment pas de fissures.
Nous avons fait quelques reprise sur les parties les plus « décollés » et avons lissé l’enduit pendant plusieurs jours pour faire remonter l’eau à la surface (qui par ce fait s’évapore)
–>Notre conclusion, un peu tardive, est qu’il faut attendre que l’enduit ait commencé à prendre « un peu » pour le lisser, quitte à y revenir plusieurs fois. Nous appliquerons cette méthode à l’intérieur pour voir si cela fissure moins.
La pose de l’enduit a commencé depuis plus d’une semaine et avance à son rythme, lentement mais surement!
Petit tour en image « étape par étape »:
1/Nous vissons provisoirement un liteau de 2.5cm d’épaisseur en bas de mur (sur le solin). Il nous servira de guide pour poser un enduit de niveau.
2/Nous mouillons le mur avec une brosse de tapissier et étalons une fine couche de barbotine ayant consistance d’un yaourt. (tout çà sert de colle à l’enduit)
3/ Nous réalisons; de bas en haut, deux « règles de terre » de 10cm de large et distantes de un peu moins d’1 mètre. Elles sont tirées de niveau et seront nos guides pour les enduits du jour.
4/ Comme pour les règles, nous mouillons et barbotinons avant de poser l’enduit. Nous utilisons nos mains, mais certains préfèrent la taloche… Nous essayons de mettre » grossièrement » l’épaisseur nécessaire en prenant pour repère nos règles.
5/Ensuite nous utilisons une régle biseautée de 1 mètre, pour tirer l’enduit entre nos règles de terre et ainsi enlever l’excédent de matière. Généralement 4 passages avec la regle droite et 2 passages à 45 degrès suffisent. Nous progressons ainsi de suite jusqu’au bas du mur.
Ici le tirage d’un angle en arrondi.
6/ Une fois le bas du mur atteint, nous retirons notre liteau provisoire et clouons des clous de 5cm de longueur. Il serviront d’accroche à l’enduit sur le solin. Les mêmes clous sont positionnés sur les cadre de nos tapées de fenêtres.
7/Quand l’enduit est terminé, il est lissé à l’aide d’un plattoir, puis passé à la planche à clou. Ces petits trous fourniront une bonne accroche à la couche de finition.
Remarque: nous laissons des marques de doigts en bordure de reprise d’enduit pour faciliter l’ accroche de la prochaine pose.
Le séchage opère en quelques jours. De grosses fissures apparaissent. Même si cela est normal (les enduits à l’argile présentent généralement un fort retrait,d’autant plus quand ils sont fermentés) ,nous avons essayé de modifier la quantité d’eau et de sable de notre enduit pour voir si cela changeait quelque chose et surtout réduisait la taille des fissures. Nous attendons le séchage pour voir le résultat.
TEMPS PASSE :
De 2 m² à 3 m² de surface enduite par jour par personne.
Premiere partie des Enduits extérieurs, la couche de corps.
Son but est de corriger les défauts de planéité des murs pour pouvoir, après séchage, appliquer un enduit de finition le plus droit et homogène possible.
Cette couche en théorie de 2.5 cm (ou plus si les défauts à corriger sont trop importants) est composée :
-De barbotine (eau + argile)
-D’activateur de fermentation (ici du jus d’ensilage de maïs)
-de sable
-de sciure et copeaux de bois
-de paille hachée et de tonte de gazon.
Voici comment nous procédons pour la préparation de l’enduit:
1/LE TEST
Nous avons préalablement fait de petits test de dosage d’enduit sur une botte de paille. En jouant sur le rapport Barbotine/Sable/Fibres.
Nous sommes partis sur la recette de basse de Tom Rijven:
-3 volume de barbotine
-+/- 1 volume de sable
-1 volume de sciure
-1.5 volume de tonte
-1.5 volume de paille hachée
Le but du test est d’obtenir le minimum de fissures avec le minimum de sable.
Notre terre, très argileuse était toutefois assez sablonneuse, nous avons donc choisi un volume de sable de 3/4.
EDIT=Finalement, après nos premiers jours de pose, il faut dire que l’enduit fissure beaucoup. Nous avons augmenté la dose de sable à 1 volume,diminué la sciure à 3/4 et passé la paille à 2 volumes. Malgrès tout Tom Rijven indique que les fissures font parties du processus et qu’il n’y a pas lieu de paniquer! Il y aura seulement plus de boulot de rebouchage avant la pose de la couche de finition.
2/LES INGREDIENTS
Il faut tout d’abord tamiser l’argile pour obtenir un grain qui se dissoudra parfaitement. La règle est d’avoir une taille de grain du tiers de l’épaisseur de l’enduit. Notre enduit faisant 2.5cm, un grain d’environ 8mm est idéal.
Pour cela, nous avons fabriqué un tamis à l’aide de 2 morceaux de grillage à lapin carré de maille 19mm. En les superposant nous obtenons une maille de 9mm environ. Nous mettons en place notre tamis à 45° près de notre tas.
Ici, un ouvrier bénévole à l’œuvre.
Le trésor est ensuite transporté dans une baignoire ( 3 brouettes) ou il sera mis à tremper au minimum 12h.
Après un passage au malaxeur, nous transférons ensuite la barbotine ainsi obtenue dans une poubelle plastique de 70l, notre malaxeur n’étant pas assez puissant pour pouvoir préparer le mélange directement dans la baignoire. Nous dosons à peu près 30 litres de barbotine.
A cela nous ajoutons, 1/2 litre de jus d’ensilage de maïs, obtenu en laissant tremper du maïs d’ensilage dans de l’eau pendant quelques jours.
Nous malaxons et ajoutons, 10 litre de sable environ, puis 10 litre de sciure.
Il est temps de passer au malaxage au pied, pour incorporer les fibres dans le mélange. (pas possible au malaxeur). Rien de bien compliqué ou traumatisant à cela, bien au contraire, nous aimons cela!.
Une fois prêts, les enduits sont stockés sous bâche noire et laisser minimum 3 jours avant utilisation, afin que la fermentation s’active. Ils peuvent même rester quelques mois ainsi.
Merci aux participants pour notre 1ere préparation d’enduits!
TEMPS PASSE : Pour 1 baignoire de barbotine, soit 150 litres d’enduit environ: Tamisage de la terre à sec = 45 minutes à 1 personne.
Malaxage et foulage = 1h30 à 2 personnes.
RATIO :
Pour l’ensemble de la maison, les enduits intérieurs + extérieurs = 140 m².
–> 140 x 2.5cm d’épaisseur = 3.5 m3 d’enduits (3500 litres).
–> 3500/150 = 23 baignoires à tamiser
–> = 2.1 m3 de terre + 0.7 m3 de sable + 0.7 m3 de sciure + 2.1 m3 de fibres + 35 litres de ferments.
BUDGET :
La seule chose à acheter est le sable à 40 Euros / m3 soit 30 €.
Nous avons enfin terminé la pose des bottes.
Ce 6e et dernier étage de bottes nous à un peu lassés et usés il faut le dire et nous sommes bien content de bâtir une maison en Rez de chaussée!
Je vous laisse en compagnie de fraiches photos et de mes commentaires toujours aussi passionnants bien entendu.
Ce dernier étage à quelques spécificités:
-Comme nous ne pouvons pas de nous servir des montants d’ossature pour faire levier sur les bottes (cf pose des bottes), il faut toute les sangler. (et laver à chaque coup les sangles)
-Pour les liteaux, je souhaitais créer une bonne ceinture et donc me servir de 10×2.5cm au lieu des 3×2.5 utilisés sur les étages inférieur. Cela faisait quand meme une belle saignée à faire dans la botte, ce qui techniquement était impossible (pas les outils pour, trop long, top fragilisant). Finalement je suis parti sur des 5×2.5. Nous faisons donc les pré-saignées à la scie crocodile (Au passage, la dewalt n’est pas du tout pratique pour cela. La seule chose de pratique avec elle , c’est sa longueur de lame pour scier les bottes en deux)
-Certaines bottes sont à recouper en hauteur (au dessus des porte et fenêtres).
-Avant la pose des bottes au dessus des linteaux (point thermiquement faible), nous y avons mis 6 cm de laine de bois qui est un excellent isolant. (un R de 1.6 environ).
ET voila le travail! Le tout dans son paquet cadeau pour éviter de trop prendre l’eau avant les enduits qui vont suivre.